Le 9 juin 2024, les élections européennes ont annoncé une victoire sans appel de la liste Rassemblement National (RN) porté par Jordan Bardella, récoltant quasiment deux fois plus de voix que la liste Renaissance de Valérie Hayer. Celle-ci échoue à la deuxième place, talonnée de très près par le Parti Socialiste / Place Publique menée par Raphaël Gluksmann.
Dans la foulée de ces résultats, le Président de la République Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée Nationale : un coup de tonnerre dans la sphère politique qui rabat totalement les cartes, doublé d’un pari fou et flou de la part du chef de l’État. Les électeurs des différents horizons de la gauche se sont ainsi rassemblés pour exiger une union des partis pour faire face au Rassemblement National et remporter une majorité à l’Assemblée Nationale.
Le député NUPES et Président de Picardie Debout !, François Ruffin, a exigé la création d’un « nouveau Front Populaire » qui a largement conquis les électeurs de gauche. Le soir du lundi 10 juin, un rassemblement spontané s’est créé sur la place de la République, à Paris. Les grandes forces politiques de la gauche ont en même temps annoncé que des accords ont été conclus pour créer un front commun pour les prochaines élections législatives qui se dérouleront le 30 juin et le 7 juillet.
À l’appel de plusieurs syndicats et organisation, des rassemblements contre l’extrême droit ont été organisées dans toute la France. Cet appel à manifester a rassemblé des milliers de personnes (à Paris, 250 000 d’après les syndicats et 75 000 selon la Police).
Pour lancer les campagnes législatives anticipées, des militants du nouveau Front Populaire ont organisé un grand meeting rassemblant responsables politiques, portes-paroles de syndicats et d’associations ainsi que des membres de la société civile. Des centaines de militants se sont retrouvés sur la place Jean Jaurès, à Montreuil, pour assister à cet événement.
Alors que les campagnes pour les élections législatives sont officiellement lancés, une nouvelle vague de manifestations a été organisée par les associations féministes, syndicats et ONG afin de dénoncer le « féminisme de façade » du Rassemblement National.
